Le Code Sessions avec Beats by Dre

LE CODE sessions avec Beats est une nouvelle plateforme réunissant des artistes français reconnus ainsi que des personnalités influentes de la culture pour échanger sur des sujets de société à travers le prisme de la musique et de la culture. Mehdi Maïzi de chez Apple Music, présentateur de l’émission de la radio hebdomadaire LE CODE et acteur bien connu de la sphère du rap et du hip-hop français, accueille une liste essentielle d’invités importants pour la jeunesse française et apportant leur propre vision, opinions et expériences personnelles au programme.

Épisode 1

Enregistré le 7 décembre 2020 via vidéoconférence, Mehdi accueille les rappeurs Médine et Davinhor ainsi que la sensation YouTube et musicien Seb La Frite. En tant que personnalités publiques dans un monde de critiques perpétuelles, ces derniers sont la cible de milliers de « haters » dans leur vie quotidienne. Ils doivent vivre chaque jour avec ces attaques verbales continues, souvent violentes, à la fois sur les réseaux sociaux mais également en personne. Dans cet épisode, le groupe tente de comprendre la négativité et l’impact de ceux qui les condamnent. Ils discutent de la manière de faire face à leurs détracteurs, de la meilleure façon de recevoir des critiques et de la façon de les utiliser pour évoluer.

SUR LE CODE

LE CODE d’Apple Music explore le meilleur de la scène rap française. La playlist phare d’Apple Music intitulée LE CODE présente les morceaux ultimes, des grands noms de gangsters aux chouchous indie streetwise. Accompagné d’une émission de radio hebdomadaire, LE CODE Radio, animée par Medhi Maïzi, expert local du hip-hop. Chaque épisode LE CODE présente les meilleures sorties rap de la semaine ainsi que des discussions en compagnie des personnalités les plus prisées de la scène Française.

ÉCOUTER LE CODE : PLAYLIST // EMISSION

Citations Clés :

Mehdi

« Nous parlons de critique, de haine, la critique négative n’est pas la même chose évidemment, je veux dire que la critique négative est constructive, elle n’est pas nécessairement haineuse, mais parfois la frontière peut être fine. »
« Lorsque vous êtes une personnalité publique, quelque part, il n’y a pas que vous-même. »
« Et bien, je pense qu’avant tout le monde avait des opinions sur tout, c’est juste qu’on gardait les opinions privées, c’est la grande différence selon moi entre hier et aujourd’hui. »
« Aujourd’hui, nous avons tous ce fameux quart d’heure de gloire quelque part, parce que nous pouvons tous buzzer si nous faisons le bon tweet. Si nous avons les bons mots, nous pouvons tous être sous les projecteurs. »
« Je ne pense pas que ce soit quelque chose de nouveau de donner son avis, je pense juste que maintenant, l’opinion de tous est mise en lumière. »

Médine

« Je réalise une sorte de veille technologique sur tout ce qui se dit de moi, car cela m’intéresse. J’aime prendre la température, le pouls, à la fois de ceux qui me donnent de l’amour et de ceux qui me détestent. Je trouve que c’est une excellente source d’inspiration. »
« J’aime reprendre certaines critiques et les tourner en dérision quand elles ne sont pas fondées ou alors quand elles sont fondées, peut-être même donner un coup de boost à une critique bien fondée, voyez-vous. Avoir du recul sur soi, je pense que c’est une excellente gymnastique. »
« Cela peut être anxiogène de consulter trop régulièrement les critiques négatives à son égard. Cela peut avoir un impact dans votre quotidien et je pense qu’il faut aussi savoir se détoxifier de temps en temps. »
« En France, quand une personne a perdu toute sa beauté et bien il commence à dévisager les autres. »
« Je n’ai pas l’impression d’être déconstruit dans ce que je dis, je ne souffre pas de quoi que ce soit en rapport avec ma santé mentale comme tu dis. Et voilà, je véhicule du positif. »
« Je choisis mes réseaux. Par exemple, je n’expose pas mes enfants, où le moins possible, sur Twitter. Ce n’est pas possible parce que c’est trop violent, et du coup je garde vraiment tout sur Instagram. Donc je sélectionne vraiment mes réseaux. Twitter je fais la guerre là-bas, sur beaucoup de points, sur le plan politique, sur le plan philosophique. Et Instagram c’est que du bon mood, des bonnes vibes. »
« Tu peux faire flopper un album ne serait-ce que par les premières critiques d’un leak d’un album qui n’est même pas encore sorti. C’est fou je trouve. »
« L’influence que ça a, j’en ai réellement peur, c’est pour ça que je l’utilise, j’essaie de le comprendre, j’essaie de le maitriser avant que ça nous détruise. »
« J’aime quand on me donne de l’amour, je m’en nourris, cela a un impact sur mon quotidien. »

Seb

« Je pense qu’à un moment donné, dans n’importe quelle carrière, si tu n’as pas de dramas tu n’existes pas. »
« En 2012 tu étais quelqu’un de bizarre si tu avais des followers. Les gens se disaient « mais il est bizarre, ce mec est bizarre, quel est son plan ? »
« Il faut aussi avoir le recul de se dire « pourquoi il dirait ça ? » Il ne faut pas croire que quelqu’un qui ne vous aime pas est juste un hater. Il faut analyser ce qu’il veut dire. »
« Parfois tu es nul, et il dit « tu es nul », ce n’est pas un hater, parfois tu es nul. Ça arrive. »
« Les haters, ceux d’Internet, sont sur Internet. Ils ne viennent pas te voir dans la rue. »
« J’ai le sentiment que les gens surestiment la population de Twitter. C’est un réseau assez narcissique et égocentrique, mais la population est jeune. Ce sont des adolescents qui aiment l’humour noire, ils se cherchent encore, tu sais quand tu es adolescent. »
« Il y a soit l’école du « je montre tout, et ils ne pourront rien me dire car ils savent tout, la transparence, et ça marche, c’est une façon de se protéger. » Et il y a soit « je ne montre rien », c’est une autre façon. »

Davinhor

« Je vis avec eux. Ils s’invitent même chez moi. Tout le temps, tous les jours. Il n’y a pas un seul jour sans eux, c’est tout le temps, tous les jours, à n’importe quel moment, dès que je sors un projet. Ils sont sur Twitter et sur Instagram, derrière de faux comptes. »
« Trop de fois j’ai entendu des gens me dire elle n’y arrivera jamais parce qu’elle n’a pas le bon physique. Tu es noire, tu n’as pas de grosses fesses, tu n’as pas la bonne poitrine… Mais j’en m’en fou. »
« Je préfère les vrais haters, ceux qui me confrontent en vrai, car c’est la guerre. »
« J’ai complètement arrêté d’aller sur Twitter et de taper « Davinhor » dans la barre de recherche. J’ai arrêté parce que oui ça peut avoir des répercussions sur ton mode de vie, sur comment tu fais les choses, comment tu postes sur les réseaux sociaux. On a l’impression de vivre pour eux, alors qu’en réalité, je vis pour mes fans. »
« Parfois il y a des critiques qui sont constructives, et ça vous sert. On murit, on apprend beaucoup, même sur soi. »
« J’ai fait de l’athlétisme pendant longtemps, donc j’ai un esprit de compétitrice. J’aime repousser mes limites. »
« Je pense que si les gens m’aiment aujourd’hui, si j’ai des fans, si les gens me suivent, c’est parce que je suis vraie et naturelle. »
« J’aime aussi montrer aux personnes la signification de la famille, ce que c’est la famille. »
« Je n’ai rien à apprendre aux gens, mais montrer que je viens d’une famille noire, nous sommes fières, nous sommes unis, on rigole, on se rassemble, on mange, on boit, j’aime montrer ce côté de moi. Et j’ai l’impression que mes fans aiment aussi me voir comme ça. »
« Tout le monde est critiqué, il n’y a pas une seule personne qui n’est pas critiquée. Même ceux qui vendent le plus sont critiqués. »

LE CODE Sessions avec Beats s’appuie également sur la dernière campagne de la marque, « You Love Me », qui célèbre la culture et la résilience des communautés Afro-Américaines. La campagne, qui a été lancée pour la première fois en Novembre, parle de l’expérience des artistes et athlètes noirs aimés et appréciés pour leurs réalisations, tandis que la communauté noire continue de vivre sous l’oppression et les inégalités.

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